[Rétrospective 2023] La résolution du triptyque
[Rétrospective 2023] La résolution du triptyque

[Rétrospective 2023] La résolution du triptyque

Premières ébauches

En janvier 2023, j’avais tellement d’idées de voyages et de valeurs à défendre qu’un tiers de l’alphabet était déjà utilisé pour ordonner mes plans. Comme toujours, de merveilleux imprévus se sont produits. Et je constate que c’est surtout une bascule qui est en train de s’opérer.

La réalisation du triptyque

« J’ai exercé en tant que juriste pendant 3 ans, puis j’ai bifurqué en tant que consultante dans l’informatique pendant 3 ans et j’ai vécu en camion pendant 3 ans. »

C’est ainsi que j’ai résumé ma vie auprès des personnes que j’ai rencontrées cette année. Ça semble tellement évident, écrit de cette manière… Pourtant, j’ai énoncé cette phrase une bonne dizaine de fois avant de réaliser qu’un cycle de 3 ans se répétait.

Et c’est logique voyons! La trinité, le cœur <3, le trèfle à 3 feuilles (parce qu’il faut se rendre à l’évidence, les trèfles à 4 feuilles sont beaucoup trop rares :p).

Trois années détachées

J’ai quitté ma vie de parisienne sédentaire pour vivre une vie de nomade en camion en pensant que j’avais enfin trouvé ma véritable voie.

De l’adrénaline des « premières » en voyage, j’ai fini par ressentir une certaine lassitude : chercher un bivouac tranquille pour la nuit, trouver de l’eau (besoin primaire!), passer l’hiver en camion là où il neige, vivre à deux dans un petit camion (L2H1) et même aménager ce camion!

Bref, je pensais que ça allait durer…

J’ai eu envie de retrouver des attaches. Durant le voyage, j’ai pourtant rencontré de belles personnes qui m’ont ouvert l’esprit et qui m’ont appris plein de choses. Mais c’était difficile de tisser des liens qui durent dans le temps. Je suis devenue lasse de ces rencontres éphémères.

Cet état d’esprit m’a beaucoup perturbée, questionnée… Mais faire le constat de ces cycles de 3 ans m’a, d’une certaine manière, rassurée. J’ai accepté le fait que j’avais besoin de changement et que cela se reproduirait probablement… d’ici 3 ans?

Translation d’une capitale à une autre

Le premier évènement marquant de cette année fut mon installation à Grenoble, la capitale des Alpes… Et ce d’une manière assez inattendue!

À la suite de ma séparation avec Flo2 (je te vois venir et je prophétise qu’il n’y aura pas de Flo3), je me demandais où passer l’hiver 2022-2023. Mon amie Thizou (qui venait de s’installer dans la vallée Oh Oh) proposa de me loger chez elle avec sa coloc Paupau.

[Thizou et moi en rééduc’ cheville]

J’étais partie pour cette option, lorsque Charles intervint pour me proposer sa chambre dans la coloc du 36 PER durant son mois d’absence…

Cela ne devait durer qu’un mois…

Durant ce mois, il s’avéra que Tomette, riche colocataire-propriétaire de ces lieux, avait prévu de partir 3 mois en Asie du Sud-Est et me loua sa chambre pour cette durée…

Cela ne devait durer que 3 mois…

Et clou du spectacle! Entre-temps, Charles donna son préavis pour s’installer avec sa copine! C’est ainsi que je m’installai dans la 4ème chambre du 36 PER ^^

[Rando-vélo façon 36 PER]
[Rando-raquettes façon 36 PER]
[Sapin de noël recyclé façon 36 PER]

C’est ma première expérience de vie en coloc’. Ils sont trop mignons, ils font les enfants, ils disent qu’ils m’aiment bien ^^ (c’est c’qu’ils disent!) En définitive, le hasard fait bien les choses car je suis ravie qu’ils fassent désormais partie des personnes avec lesquelles je souhaite tisser des liens durables.

L’urbanomadisme…  

Rien n’est totalement noir ou blanc, on le sait. Il nous appartient de dépeindre ces tableaux qu’on nous dessine dès notre plus jeune âge pour nous définir et parvenir à créer le notre. C’est comme ce jeu d’ombre et lumière qui crée le contraste qu’on aime tant admirer lors des couchers de soleil. La vie est une palette de contrastes.

Je ne suis pas forcée de me définir comme strictement urbaine ou strictement nomade. Après avoir vécu la thèse et l’antithèse, voici donc ma synthèse : celle qui allie le goût des voyages en milieux sauvages qui me donnent envie de les protéger et l’engagement dans ces luttes qu’on ne peut mener qu’en se reconnectant au monde urbain.

… Dans la continuité des voyages sauvages

Re-sédentarisation, mais le goût de l’aventure en terres inconnues est toujours présent. Tellement inconnues, que ces destinations n’ont jamais figuré sur AUCUNE de mes TO DO LIST (ceux qui me connaissent savent que je raffole de listes, une drogue aussi puissante que le chocolat noir à 75% minimum xD).

En avril-mai, j’ai passé un mois au Maroc sur invitation de Milan qui a initié ce voyage et organisé le séjour à Taghia. Je l’ai raconté au sein d’un article dédié pour essayer de partager ce voyage berbère qui m’a beaucoup marqué, qui m’a beaucoup touchée.  

En octobre-novembre, 5 semaines passées en Sardaigne avec Thibo. Il y eut notamment ma première grande voie avec vue sur la mer (Mediterraneo, encore une magnifique balade verticale recommandée par Arnaud Petit et Stéphanie Bodet).

Il y eut aussi cette impressionnante rando hors sentier qui a mis mon sens de l’orientation à rude épreuve au sein des gorges les plus grandes d’Europe : Gola di su Gorropu. On ne souhaitait pas la faire en aller/retour par l’itinéraire classique, mais en improvisant une boucle!

Le Maroc, c’était en sac-à-dos et la Sardaigne en camion. Ces deux façons de voyager ont pour point commun l’escalade qui m’a fait découvrir ces pays au sein desquels je n’aurai jamais été, mais à l’occasion desquels j’y ai vécu plus qu’un séjour de grimpe. C’est en laissant la porte ouverte aux autres et à l’environnement, qu’on s’enrichit de ces moments à vivre pleinement.

… Et pour l’entrée dans l’environnement bénévole

Le bénévolat, ça aussi, je crois que c’est une forme de drogue xD

C’est, tout d’abord, auprès de mon ostéopathe que j’ai entendu parler de l’ESAM. Elle a parfaitement saisi la considération que je porte aux animaux (Vegan Représente!), mon attrait pour les activités en montagne et ma disponibilité. Elle m’informe que l’ESAM recherchait (et recherche toujours!) des secouristes à l’aise dans la verticalité pour évoluer sur corde afin de secourir les animaux sauvages et domestiques en terrain escarpé.

C’est ainsi que je me retrouve à faire un tour d’hélico pour sortir Hélice d’un trou de 12m de profondeur! Ok c’est pas vraiment de la corde, mais c’est un premier secours très mémorable!

Dans la lignée de mes perpétuels questionnements sur l’impact de nos activités sur l’environnement et ce que je peux faire à mon niveau pour faire bouger les choses, j’ai pris contact avec l’association Mountain Wilderness. Basée à Grenoble, elle œuvre pour la préservation de la montagne sur différents volets (limitation des aménagements, démantèlement d’installations obsolètes, promotion des mobilités douces).

Pour 2024, je vais intégrer le comité intitulé « aménagement » dont la vocation est de limiter les aménagements en montagne. Mes anciennes compétences de juriste en droit de la construction et de l’urbanisme vont refaire surface!

[La soliditude – La liberté au nom d’un retour à la simplicité]

Vu que le chiffre de l’année est le 3, il me fallait rejoindre une troisième asso pour satisfaire mon sentiment de complétude d’un cycle. J’adhère donc à L’Éléfàn qui est une épicerie participative à Grenoble du même ordre que celle de La Louve à Paris. L’épicerie fonctionne grâce à des bénévoles et il faut être membre bénévole pour y faire ses courses. Il suffit de donner 3h de son temps par mois minimum (tiens, encore le chiffre 3).

Cette implication est pour moi, une autre façon de penser la société et nos modes de consommation.

La trilogie du dragon

Pour 2024, je pense continuer sur cette lancée,
Dans cette optique qui me fait avancer.

Un cycle se terminera le 10 février prochain  
Avec l’entrée dans l’année du dragon.
Et pour achever ce tableau de 3 révolutions,
Un triptyque de 12 ans aura été peint.  

Elle se compose déjà car sérieusement je réfléchis
À cette opportunité de transposer ma dynamique,
Celle qui m’emporte au rythme de sa musique
En chœur avec la partition que me composera la vie.

En tous cas, je souhaite m’investir, sans savoir si je vais réussir,
À préserver ce que la Terre peut encore nous offrir.

Œuvrer pour la préservation de notre environnement,
J’en fais le serment,
Pour que cette prise de conscience dure plus qu’un instant.

De la résilience en voyage et à tout âge,
Parsemé de convictions à encrer sur ces pages
Ou sur des banderoles pour nous donner du courage.

De nouvelles perspectives et un nouveau regard,
C’était la rétrospective d’un nouveau départ.

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