Bivouac sur plusieurs jours : Contenu du sac-à-dos
Bivouac sur plusieurs jours : Contenu du sac-à-dos

Bivouac sur plusieurs jours : Contenu du sac-à-dos

Mais qu’est-ce que je prends?

Ici, on va se poser les bonnes questions pour préparer son sac-à-dos avant de partir à l’aventure et comme je suis fana de listes… Tu en trouveras une belle 🙂 Avant tout, il faudra définir dans quel type d’aventures tu pars. Mais, je mets volontairement de côté les expéditions nécessitant du matériel spécifique comme les raids à skis ou des voyages d’escalade, pour me focaliser sur la liste des affaires à emporter pour une randonnée sur plusieurs jours.

Le contre-exemple : le contenu de mon sac avec du matériel d’escalade :p

Quel degré d’autonomie?

La première question à se poser est de savoir comment tu souhaites voyager et avec quel degré de confort. Tu n’emporteras pas la même chose en autonomie complète, semi-complète ou en planifiant d’être logé et nourri dans des refuges. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a pas de bonne réponse ou de meilleur choix! Tout dépend des expériences recherchées à un instant T 😉

Ici, le confort ne concerne pas nécessairement le cadre dans lequel tu vas dormir mais plutôt le poids de ton sac-à-dos puisque celui-ci sera grandement affecté par tes choix.

Option refuge

Un trek avec escale dans les refuges en pension complète te permettra de te délester d’une partie de ton matériel de bivouac, de la « cuisine » et d’une grande partie de la nourriture (toujours avoir des réserves au cas où). C’est ce qui te permettra de gagner en confort durant la rando. Tu pourras gambader comme un petit cabri!

Ça peut aussi te permettre de rencontrer des gens aux étapes. C’est à prendre en considération si tu envisages de partir seul.

Avoir un toit sur la tête, ça peut aussi être cool en cas d’orage annoncé. Mais tous les refuges ne sont pas toujours de tout confort. Parfois, tu as même de la compagnie… Comme des rats (ha quel beau souvenir guadeloupéen) ou bien des puces de lit (expérience vécue au Maroc). Tu peux avoir ta propre chambre ou te retrouver en dortoir, ça dépend des endroits, mais tout ce confort a un prix!

Ça te rajoute également une contrainte non négligeable : être obligé d’arriver à destination le soir. Tu te retrouves donc avec un manque de flexibilité dans le voyage et l’inquiétude de ne pas savoir si tu vas arriver à temps au refuge. Et un hic pour ma part, c’est qu’il n’y a pas d’option de menu végane (les options végétariennes commencent à arriver).

Ça reste une bonne solution pour se familiariser avec les bivouacs en nature. Ce type de voyage est conseillé à ceux qui veulent découvrir les randos, la nature tout en rencontrant des gens.

Les + : Confort – Légèreté (trail possible) – Rencontres
Les – : Coût financier – Contrainte d’arriver au refuge – Pas de repas végan

Option bivouac sous tente

En mode autonomie complète, tu portes plus de poids puisqu’il va falloir trimballer ta maison sur ton dos ainsi que tes provisions… Une sorte d’escargot croisé hamster quoi! Plus tu emportes de nourriture, plus le sac est lourd et plus tu avances… lentement. Alors pourquoi t’embêter?

Parce que ton but ne sera plus d’arriver au refuge le soir, mais de pouvoir faire ce que tu veux de ta journée. Si tu trouves un endroit paradisiaque, tu peux t’y installer pour la nuit, profiter des lieux et du dépaysement.

Il fut une tente MSR Elixir au Mont-Viso (Septembre 2020)

Ni pressé par le temps, ni par une éventuelle destination, seul le voyage compte et tu te laisses guidé par tes choix. Un éventail de possibilités s’ouvre alors à toi et tu peux faire ce qu’il te plaît. Tes préoccupations se résumeront au réapprovisionnement en nourriture, en eau et trouver « the spot » pour dormir.

Sachant que le camping sauvage est souvent interdit, il vaut mieux s’éloigner des chemins, planter sa tente la nuit et partir au petit matin. Le bivouac – c’est-à-dire d’installer sa tente entre 19h et 8h – est toléré à certains endroits. Tu peux te renseigner sur internet concernant la réglementation en vigueur parce qu’elle varie en fonction des lieux. Il convient de s’installer sur du gazon pour ne pas abîmer la flore et loin des sentiers pour éviter la pollution visuelle des randonneurs.

Les + : Liberté – Flexibilité – Budget (limité à la nourriture) – Nature
Les – : Poids important – Condition physique nécessaire – Intempéries – Réglementation

Chartreuse (Juin 2020)

Option : mon cœur balance

Tu peux évidemment faire une sorte de mix des deux. Ce n’est pas tout noir ou tout blanc, mais plutôt 50 nuances de gris! Si tu veux éviter la compagnie de nos chers amis les cafards mais rencontrer des gens dans les refuges, tu peux trimballer ta tente avec toi et dormir près du refuge (souvent autorisé, gratuit ou payant). Inversement, tu peux aussi choisir de dormir en refuge en emportant ta nourriture (notamment si t’as un régime spécial). Bref, à toi de faire ta petite tambouille!

Il existe évidemment plein d’autres façons de voyager comme aller dans des hôtels, des campings, des auberges de jeunesse, des Airbnb, ou encore chez des amis!

On peut même demander l’hospitalité dans des fermes, des bergeries, voire même sonner chez l’habitant comme le font les mecs de Nus et Culottés pour sortir totalement de leur zone de confort. Mais selon les choix de bivouacs, il se peut que tu sois loin de toute civilisation.

Une nuit à la belle étoile chez l’habitant sur des tapis berbères top moumoute (Mai 2023)

Mon choix

Tu l’auras sûrement deviné, je voyage principalement en autonomie parce que j’aime être au calme, dans la montagne, coupée de la civilisation des jours durant. J’estime qu’avoir ma tente avec moi est d’un grand confort du fait que je ne sois pas obligée d’atteindre le refuge pour X raison : choisir de faire un détour ou changer d’itinéraire au cours de la rando, avoir un imprévu qui retarde ou une mauvaise évaluation du temps de parcours. C’est bien entendu un point de vue personnel puisqu’il faut évidemment tenir compte du poids que cela rajoute.

Coucher de soleil dans le Rif marocain (Mai 2023)

Lors de longs voyages de plus de 3 jours, j’emporte souvent le réchaud, la cartouche de gaz et la popote qui vont bien. Mais si tu décides de manger cru (type salade de légumes), nul besoin de t’encombrer de la « cuisine »! On parlera de quelques astuces et recettes spécifiques à l’occasion d’un prochain article. Je précise que je ne suis pas du tout adepte des lyophilisés car :
– sous sachet ça produit du déchet (slogan publicitaire libre de tous droits :p);
– ça donne l’illusion de transporter moins de poids mais il faut de l’eau pour le réhydrater;
– les minéraux des fruits et légumes sont bien mieux absorbés par le corps et c’est donc plus hydratant (si tu veux faire un test, essaie de manger une tomate, une pomme, une poire ou une pêche la prochaine fois que tu auras très soif et tu verras que tu te sentiras bien plus hydraté que si tu avais bu un demi litre d’eau).

Variable environnementale

Deuxième point important : on ne se prépare pas de la même manière pour un trek dans les alpes, dans la jungle tropicale ou dans le désert. Qu’il s’agisse des conditions climatiques, de la faune ou de la flore, il faut quand même avoir connaissance de son environnement même si on ne pourra pas tout prévoir. C’est justement le côté excitant de l’aventure, non? ^^

Le climat aura évidemment un impact sur les vêtements à emporter. Il faudra s’adapter à la température et à l’humidité. Mais il faut également penser au couchage. Dans la jungle guadeloupéenne, il est presque impossible de trouver un endroit plat et sec pour planter sa tente, mais un hamac y est le bienvenu! Dans l’Atlas marocain, la sècheresse et l’aridité du sol empêchent de planter les sardines, d’où l’intérêt d’une tente auto-portante.

La tente n’a pas été plantée mais posée et calée avec des cailloux (Mai 2023)

La composition du sac ci-dessous est donc une base solide pour l’autonomie en Europe. Mais, il faudra l’adapter si tu veux faire un trek dans le grand froid, la jungle, le désert ou t’alléger si tu dors dans les refuges.

Et voici ma liste :

[A titre indicatif, je mesure 1m62 pour 50 kgs]

Poids du sac : entre 10 à 13 kgs
Volume du sac : 45 + 10 L (Deuter Aircontact Lite SL)

Il est souvent recommandé de transporter plutôt 15% de son poids pour être confort. Si je suivais ces recommandations, je devrai me limiter à 7,5kgs. C’est possible d’atteindre ce poids en dormant en refuge (ou investir dans du matériel méga plus que léger). Mais à partir du moment où je transporte la tente et le matériel de bivouac associé, je porte un minimum de 10 kgs.

En tous cas, avant de partir en trek, je te conseille de tester le poids que tu peux transporter à l’occasion d’une rando à la journée. Cela te permettra de te faire une première idée. Il faut tout de même garder en tête que le poids peut devenir ton ennemi parce qu’il peut te causer des blessures et t’empêcher de profiter pleinement des randonnées. Le poids total indiqué tient compte d’une poche à eau de 2L et de la nourriture transportée.

En dehors du poids, il est intéressant d’avoir de la marge quant au volume du sac de manière à transporter des choses encombrantes mais légères. En plus, lorsque tu pars, tout est toujours parfaitement rangé. Mais au fur et à mesure du voyage, tu te demandes toujours comment tu as fait pour rentrer toutes tes affaires dans le sac xD

NB : Je n’indique ci-dessous que les références des produits dont je suis satisfaite et que je recommande.

Le coin dodo

  • Tente (Chullanka Treka 1+ UL) : c’est ma tente actuelle après avoir eu l’occasion d’en tester 4 autres auparavant. Il m’arrive de partir pour des voyages de plusieurs semaines et de fait, avec une météo variable. Je voulais donc avoir tente suffisamment spacieuse en cas de pluie (elle comporte une abside plus large sur un côté) et dans laquelle je peux m’asseoir (ce qui exclut d’office les tentes sarcophages). Alors j’ai choisi une grande tente pour une personne et dans laquelle j’ai déjà accueilli une 2ème personne.
  • Duvet : je n’ai pas encore trouvé la perle rare du rapport poids / compacité / efficacité thermique sans y mettre un prix exorbitant
  • Matelas gonflable (Qaou) : j’ai commencé mes treks avec des tapis de sol mais ça vaut vraiment le coup d’investir dans un matelas gonflable. C’est plus compact et plus confort pour récupérer de la journée d’aventures.
  • Astuce légèreté : les vêtements servent de coussins 😉

Le coin cuisine

  • Réchaud, cartouche de gaz : il existe 2 normes, les 2 doivent être compatibles (j’ai opté pour MSR pour pouvoir trouver les cartouches à l’international)
  • Briquet / Pierre à feu
  • Casserole, assiette, cuillères
  • Opinel
  • Sel, huile, épices (pour assaisonner ses petits plats)

Le coin habillement

  • T-shirt technique à manches longues
  • 2 t-shirts (un de rechange)
  • Pantalon technique, lycra ou leggin
  • Pantalon léger (pour la fin de journée et/ou dormir)
  • Short
  • Sweat ou polaire
  • Coupe-vent
  • K-way ou poncho
  • Gants légers, bonnet (en toute saison, il peut faire froid, à moins que tu sois un habitué de la pratique Wim Hof et que tu connaisses les limites de ton corps)
  • 3 sous-vêtements
  • 3 paires de chaussettes dont une grosse paire
  • Chaussures de trail (amorti/légèreté) ou chaussures de rando (accroche/maintien)
  • Tongs

Le coin hygiène

  • Serviette microfibre (la fine qui sèche vite!)
  • Brosses-à-dents, dentifrice (la recette maison arrive bientôt)
  • Savon de Marseille (permet de se doucher et faire sa lessive)
  • Shampoing solide ou en poudre (la recette maison arrive bientôt)
  • Papier toilette (et un sac poubelle pour garder ses déchets!)

Le kit d’accessoires

  • Lifestraw ou autre paille filtrante (pour boire en cas de pénurie)
  • Frontales (randos nocturnes / imprévus)
  • Lampe à dynamo (la lampe de secours lorsque les autres sont déchargées)
  • Sur-sacs (pour protéger tous les contenants de l’humidité)
  • Trousse de secours / couverture de survie (en cas de gros pépins)
  • Lunettes de soleil
  • Téléphones avec chargeurs (GPS, urgences)
  • Boussole, sifflet
  • Carte IGN

Les extras

  • Huile de massage pour prévenir les douleurs musculaires et se mettre bien après une bonne journée de rando
  • Livre, carnet de voyage et crayon (pour noter les anecdotes de ses aventures ^^)

Et c’est parti pour l’autonomie 😀

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *